1914 /1918.
Pendant 4 ans, plus 4 million d’hommes français sont mobilisés pour défendre les couleurs de la République. 1 million de femmes le sont pour les remplacer dans tous les domaines.
Près de 2 millions de combattants ne rentrerons pas.
Plus de 4.266.000 resterons marqués dans leurs chairs
Environ 630 000 veuves de guerre et 1.100.000 d’orphelins.
Tel est résumé le bilan de « la Grande Guerre » la « Der des Der » comme ils disaient.
Devant un tel désastre, menant à la misère matérielle, physique et psychique, non seulement des anciens combattants, mais aussi des familles, pour la plus part modestes, dès 1918, le révérend Père Brottier, aumônier des tranchées et Georges Clémenceau, Président du Conseil, deux hommes que tout oppose, unissent leurs forces pour apporter une aide aux victimes de cette guerre.
Ainsi nait l’Union Nationale des Combattants, dont le premier président sera le Général Léon Durand, héros de Verdun et du Grand Couronné de Nancy.
Cette association d’entraide se généralise sur tout le territoire national et dans les colonies françaises de l’époque.
A Saint Vivien de Médoc, l’UNC voit le jour le 1er Mai 1922, sous l’impulsion de maitre Henri Garat, notaire à St Vivien, ancien combattant.
Si l’UNC de St Vivien a été créée en Mai, pourquoi avoir choisi le mois de septembre pour célébrer sa création ?
Le Mois de septembre a été choisi symboliquement, car c’est le mois de naissance des trois principaux fondateurs. Le Général Durand est né le 4 septembre 1846. Le RP Brottier le 7 septembre 1876 et Georges Clémenceau le 28 septembre 1841.
A sa création, l’UNC de St Vivien comptait 107 adhérents et la sous-section de Jau-Dignac et Loirac qui lui était rattachée : 66, soit un total de 173 membres.
Aujourd’hui, l’association UNC de St Vivien compte 83 adhérents ; l’UNC ayant disparu de Jau-Dignac et Loirac.
Je ne m’étendrai pas en détail sur l’historique de l’UNC de St Vivien, lequel sera présenté en vidéo au cours du banquet.
Aujourd’hui nous rendons hommage à celles et ceux qui ont contribué à faire vivre l’UNC de St Vivien de Médoc, notamment aux 6 présidents qui se sont succédés en un siècle.
- M° Henri Garat 14/18 (6 ans -1922/1928),
- François Dillemann 14/18 (30 ans- 1929/1959),
- Marius Hatat -39/45 (29 ans 1959/1988),
- Mlle Arlette Arnaud - Indochine (7 ans- 1988/1995),
- Gilbert Garrigou – AFN (21 ans 1996 / 2016)
- et depuis 2016, Jean Emile Le Dorven (S de F).
Comme on peut le constater, la force de l’UNC c’est d’être intergénérationnelle, ce qui lui permet de rester dynamique d’où sa longévité.
Elle accueille dans ses rangs, toutes les générations du feu et également toutes celles et ceux qui ont porté ou qui portent l’uniforme au service de la nation.
Mais il n’est pas besoin d’être ancien combattant, ou avoir porté l’uniforme pour intégrer l’UNC. L’avenir c’est aussi toutes celles et ceux qui souhaitent tout simplement participer à la transmission mémorielle, qu’elle soit nationale ou locale.
Aujourd’hui, l’action mémorielle tient une place prépondérante dans l’activité de l’association, mais nous n’oublions pas son sens premier qui est l’entraide et la solidarité, notamment avec le recyclage des anciennes radiographies médicales dont le produit est destiné au service social et à l’action humanitaire.
C’est dans l’optique de transmission que nous œuvrons chaque jour ici à St Vivien. Cette action se traduit par notre présence aux cérémonies, mais également près des écoles. C’est aussi en 2021, par l’édition du livre « ST Vivien sous l’occupation » et, avant Noël 2022, ce sera un nouveau livre sur « histoire des rues et lieux dits de Saint Vivien de Médoc ».
Ce travail de mémoire, que nous avons réalisé, n’a d’autre but que de permettre aux habitants et aux futures générations, de connaitre l’histoire de leur village, c’est aussi cela la transmission mémorielle.
Le résumé de l’histoire de l’UNC de St Vivien peut se traduire ainsi :
1922 – 2022 - 100 ans d’histoires, au pluriel, 100 ans de mémoire.
Même si le Monde a changé, les conflits demeurent et produisent les mêmes effets de destructions et de souffrances. Plus que jamais nous devons rester vigilants car les Hommes n’ont pas retenu les leçons du passé et la situation internationale ne nous permet pas d’être totalement optimistes.
Cependant, pour conclure sur une note d’espérance, comme le dit un proverbe africain : « l’Espoir est le Pilier du monde », ce que confirmait Martin Luther King lorsqu’il disait que « tout ce qui est fait de grand dans le monde est fondé sur l’espoir ».
Alors espérons tous, unis comme au front !
Vive l’UNC
et que
Vive l’UNC DE SAINT VIVIEN DE MEDOC