DISCOURS AU MEMORIAL DU FRONT DU MEDOC A SOULAC SUR MAR - 20 AVRIL 2024
Le 6 juin 1944, la France à les yeux tournés vers la Normandie où viennent de débarquer des milliers de soldats des troupes allées et française. C’est le début d’une longue reconquête du territoire occupé.
Malgré la réussite de ce débarquement, ici, dans le Médoc, le 27 juillet 1944 est marqué par l’attaque et le massacre, du maquis des Vignes Oudides par les forces d’occupation et la milice.
Après la libération de Bordeaux le Bordeaux le 28 aout 1944, par l’action combinée des maquis et résistants de toute l’Aquitaine et du Sud-Ouest qui ont convergé vers la capitale Girondine, les troupes allemandes du Médoc se regroupent et se replient sur la forteresse de la pointe de Grave qui comptait 173 bunkers en béton, 121 blockhaus en bois, 110 canons et 800.000 mines.
Ce sont les effectifs des unités de la Résistance Française, qui formeront la Brigade Médoc, plus connue sous le nom de la Brigade Carnot, du nom de son chef, le Colonel de Milleret, Carnot en Résistance. Elle sera renforcée par des unités du Régiment d’Infanterie du Tchad, du Bataillon de marche d’extrême Orient et les Somalis.
En prémices aux combats à venir, du 6 au 10 novembre 1944, les populations civiles du Nord Médoc sont évacuées vers le sud du département.
Alors que les troupes alliées sont en Alsace et aux portes de l’Allemagne, le plan d’attaque de la forteresse de la Pointe de Grave est donné.
Fixée par le Général de LARMINAT, « L'opération Médoc » aura pour but de neutraliser la forteresse de la Pointe de Grave. Elle sera appuyée par « l’opération Vénérable » de la marine Française.
Le 13 avril, les troupes de la Brigade Carnot prennent position sur une ligne Vendays – Queyrac - Vensac – St Vivien.
Le 14 avril à 5 h 00, les 11.000 hommes de la Brigade Carnot, s’élancent dans l’ultime bataille contre les 4.000 militaires allemands de la forteresse du Verdon.
Après d’âpres combats et une progression difficile en raison des zones marécageuses humides et des mines, le 16 avril, Saint Vivien est libéré, ensuite Talais. Le 18 ce sera Soulac. Il faudra attendre le 20 avril, pour que capitulent les dernières troupes d’occupation du dernier bastion de la poche du Médoc au Verdon.
La reddition allemande a été obtenue le 20 avril 1945 au prix de 391 tués ou disparus et 1 000 blessés dans le camp français, et de 650 tués, 80 disparus, 3 320 prisonniers ou blessés côté allemand.
Le 22 avril 1945, le Général De Gaulle proclame que : « Ce qui a été fait a été bien fait, très bien préparé
. Je tiens à vous exprimer ma satisfaction. Sans parler du dégagement du port de Bordeaux, les maquisards ont prouvé leur valeur ; c’est un grand jour.
Aujourd’hui, nous rendons hommage à celles et ceux qui ont contribué à cette libération.
Que leur souvenir soit à jamais gravé dans les mémoires.
Nos prédécesseurs ont honoré ces braves, aujourd’hui nous poursuivons cette œuvre de reconnaissance en espérant que demain, elle ne tombera pas dans l’oubli et que les générations futures assureront à perpétuité ce devoir mémoriel car l’oubli serait une offense à la mémoire tous les « Morts pour la France », sans distinction de conflit, d’origine, de religion ou de couleur.