De leur coté, les Etats-Unis d'Amérique mirent en place une organisation équivalente dès leur entrée en guerre, le 6 avril 1917. Il formèrent le 10th Engineers, englobé plus tard au sein du 20th Engineers, fort de plus de 18 000 homme et officiers au moment de l'Armistice. On estime qu'environ 5000 hommes et officiers furent présent dans la foret landaise à Arengosse, Aureilhan, Bias, Castets-des-Landes (où fut initialement implantée une unité britannique des Royal Engineers), Dax, Herm, Labrit, Mimizan, Mées, Pontenx-les-Forges, Sabres, Saint-Avit, Sainte-Eeulalie-en-Borne, Saint-Paul-les-Dax et Sore (Landes), à Captieux ( Gironde) et à Houeilles (Lot-et-Garone). Il y eut aussi de nombreuse autres implantations de troupes américaines en Gironde, notamment à Bordeaux (état-major), Bassens (installations portuaires), et à Talence ( hôpital). Après la guerre, un monument commémoratif fut érigé au Verdon-sur-Mer (Gironde en hommage aux alliés américains.
Ces troupes spécialisées dans l'exploitation du bois opérèrent avec leurs propres équipements, matériels et outillages, en totalité amenés d'Outre-Atlantique. Ces moyens modernes représentaient une avance technologique nette sur les moyens employés alors en Europe, en Aquitaine tout du moins. Ils disposaient, en effet, de nombreux chevaux ou mules pour le débardage, de treuils et chèvres pour la manipulation des grumes ( tandis que les forestiers français chargeaient les billes de pin à la seule force de leurs bras !), de tracteurs, de camions robustes, de voies ferrées et locomotives pour le transport vers les lieux de sciage ou d'expédition et enfin de scieries des plus performantes.